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Affichage des messages du janvier, 2016

Franz Kafka : La métamorphose

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Au cours de mon existence, j'ai tenté à plusieurs reprises de lire La métamorphose de Franz Kafka. Je me souviens que cette œuvre faisait partie des lectures imposées dans un cours de littérature au collège mais, malgré cette obligation, je ne crois pas avoir dépassé la dixième page... Je ne sais trop pourquoi, mais l'histoire de cette homme qui se réveille un beau matin métamorphosé en cloporte ne me disait rien qui vaille... Dans le roman - ou plutôt cette novella car il s'agit d'une grosse nouvelle, en fait -, Kafka ne mentionne pas l’espèce d'insecte autrement que sous le qualificatif de « monstrueux », mais le lecteur avisé comprend bien qu'il s'agit d'un insecte muni de nombreuses pattes. D’ailleurs, la dernière bonne de la maison familiale, la seule qui n'ait pas peur de la « bête », le traite de cafard. Bref, Gregor Samsa, un représentant des ventes, voire un voyageur de commerce, se réveille en une sorte de gros insecte rampant. De cette tr

Honoré de Balzac : Eugénie Grandet (1834)

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Après Ursule Mirouët , voici un autre roman des Scènes de la vie province qui a pour titre un nom de femme : Eugénie Grandet (1834). Cette fois-ci, il ne s'agit pas d'une orpheline, mais de la fille d'un avare fort riche. D’ailleurs, cela fait d'elle l'objet de la convoitise de la bonne société de Saumur, une petite ville du Pays de la Loire. La vie de province se réduit souvent à une histoire de familles en rivalité les unes aux autres. Et c’est le cas de Saumur où les Cruchot et les De Grassins se disputent la main d’Eugénie pour leurs fils respectifs. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Grandet a un frère à Paris qu’il ne voit plus depuis longtemps. Pour éviter l'humiliation suite à une faillite déshonorante, ce frère met fin à ses jours, ruinant du même coup son fils unique qu’il a toutefois pris soin d’envoyer chez son oncle avant le tragique événement. Donc, ce dandy aux mains blanches ignore tout des malheurs de son père et, par ricochet, des sie

Tarun J. Tejpal : Loin de Chandigarh

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Je cherchais un roman pour les vacances , et non un roman de vacances , romans qu’il ne faut pas confondre car la nuance est importante. Le premier vous porte haut, vous entraîne loin, vous transporte au-delà de vos horizons, alors que le second ne cherche qu’à vous divertir – comme tout ce qui entoure les Montréalais, voire les habitants des grands villes occidentales : festivals, animations de rue, cinéma, théâtre d’été, télévision, etc. –, vous divertir à en crever , comme le dit le narrateur de Loin de Chandigarh . Donc, je me suis cherché un roman de vacances. J’ai tenté de lire Je vous retrouverai de John Irving, mais ça n’a pas collé avec mes humeurs. J’ai essayé de lire d’autres romans aussi, mais peine perdue : aucun auteur n’avait la plume assez puissante pour me détacher du sol… jusqu’à ce que je tombe sur Loin de Chandigarh de l’auteur indien Tarun J. Tejpal. Étrange roman que ce Loin de Chandigarh , un vaste roman à l’ambition démesurée, comme le pays qui a donné naissan