Monica Ali : Sept mers et treize rivières (Brick Lane)
Je ne pouvais pas ne pas faire le compte rendu de lecture de Sourires de loup (White Teeth) – premier roman de Zadie Smith – sans faire celui de Sept mers et treize rivières (Brick Lane) – premier roman de Monica Ali – tellement les similitudes sont nombreuses entre les deux écrivaines. D’abord, toutes deux sont des immigrées de deuxième génération ayant grandi à Londres, la première en provenance de Jamaïque, la seconde du Bangladesh. Ensuite, toutes deux ont fait paraître leurs premiers romans pratiquement en même temps et, dans un cas comme dans l’autre, avec un succès immédiat. Enfin, toutes deux s’inscrivent dorénavant dans le grand courant des romancières britanniques, un courant qui réunit en son sein tant Jane Austen et Emily Brontë que Virginia Woolf et Doris Lessing, qui a obtenu le prix Nobel de littérature en 2007. Mais ici s’arrête la comparaison puisque là où Zadie Smith fait vivre trois familles aux origines diverses dans un récit qui, parfois, confine au burlesque, Mo